La rentrée scolaire a sonné avant l'heure

Publié le par Marion Mourgue

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La rentrée... une semaine plus tôt pour 241 enfants de l'école élémentaire de Bretteville-l'Orgueilleuse. Rires et larmes au menu de la matinée.

A voir ce ciel bleu du mois d'août et les tenues estivales, on se croirait presque en vacances. Pourtant, en y regardant de plus près ce lundi matin, on troqué les valises contre des cartables à roulettes, à Bretteville-l'Orgueilleuse. Oubliées, les plages de sable fin: parents et enfants affluent devant l'école élémentaire. Dans cet établissement, le retour en classe se fait une semaine plus tôt. 

La rentrée anticipée y a été programmée ce dernier lundi du mois d'août. Comme dans 60 écoles publiques du Calvados qui ont choisi la semaine de quatre jours. « Je suis là depuis cinq ans, mais ce système fonctionnait ici bien avant mon arrivée », explique Nicole Lecorre, directrice de l'école qui compte 241 enfants pour 10 classes.

Pas question de remettre en cause cette organisation. Pour les parents et les enfants, il est l'heure de reprendre ses marques, un bon mois et demi après l'arrêt des classes. Avec un certain enthousiasme. « Elle · sourit Marc, en désignant sa fille Cassandra qui entre en CE2. Elle avait hâte de rentrer, elle est ravie de retrouver ses copines ! » Entourée de ses parents et de sa petite soeur, l'écolière, robe blanche et sandales assorties, cherche du regard les têtes connues. 

« Allez les CM2, on y va! » 
 
Dans la cour, une petite fille de six ans, queue de cheval et cartable vert sur les épaules, a la mine soucieuse. Sa mère lui lit la liste des noms de ses futurs camarades de classe. La fillette fait la moue: elle ne reconnaît aucun prénom. Tout à coup, son visage s'illumine. Elle vient de retrouver une copine qui s'élance vers elle. 
 
8 h 30. La sonnerie retentit. Parents et enfants s'approchent dans la cour pour entendre les instructions de la directrice. Un micro dans une main et la liste des classe dans l'autre, Nicole Lecorre attribue à chaque instituteur ses écoliers. « Je vous souhaite à tous la bienvenue. Nous sommes contents de vous retrouver, vous avez l'air en pleine forme ! » Le silence s'installe. Petits et grands écoutent scrupuleusement la directrice. « On commence avec ceux qui connaissent bien l'école. Allez les CM2, on y va! » Les enfants d'une dizaine d'années se dirigent avec aplomb vers leur maître. Isabelle dissimule mal une pointe de tristesse. Son fils Thomas est parti sans l'embrasser ni lui faire un signe d'au revoir. 
 
Après la rentrée des CM2 puis CM1, voici venu le tour des CE2 et des CE1. Et enfin, des CP, qui entrent dans le monde des grands. Les petites mains se crispent. Les premières larmes apparaissent. Lucie, les yeux rougis, s'accroche au bras de sa maman : « Mais ma chérie, ce n'est pas moi qui vais à l'école, enfin? » La fillette s'essuie le visage, résignée. D'autres ont la mine plus réjouie. Les parents leur font un dernier signe de la main qui se veuit rassurant. Puis les regardent s'installer par la fenêtre. « Ca va aller · » demande un père... à sa femme. Leur fils, lui, semble tout à fait à l'aise. Il a déjà lié connaissance avec un petit camarade. 

Article paru dans Ouest France, édition du 28 août 2007.

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