Du sursis après une violente dispute conjugale

Publié le par Marion Mourgue

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« Il a pété les plombs », commente Me Ghislaine Dejardin, au tribunal correctionnel, mercredi. Cette avocate de la défense intervient pour le compte d'un ouvrier agricole de la région du Bessin, 34 ans. En juin dernier, une dispute éclate entre lui et sa femme. La soirée est arrosée : « trois verres de whisky et deux de rosé », selon la présidente Régine Nirdé-Dorail. Le couple se retrouve dans la salle de bains. Le ton monte. « Vous avez essayé de la noyer dans la baignoire · », demande la présidente. Le prévenu, les traits du visage tirés, déglutit : « Oui ».

 

« En garde à vue, ajoute la présidente, elle dit vous avoir provoqué par des paroles insultantes. De votre côté, il y a un phénomène d'exaspération. Vous travaillez beaucoup, vous vous occupez des enfants. » Le couple était en train de se séparer.

 

Le substitut du procureur Cyrille Fournier s'insurge. « Cette attitude n'autorise en aucune façon le comportement qu'il a eu envers sa femme. Il lui a fait subir le supplice de la baignoire, la tête sous l'eau ! C'est très traumatisant pour la victime. » Il requiert une peine de quatre mois de prison avec sursis.

 

La femme du prévenu, absente à la barre, a refusé de porter plainte contre son époux. Ils entretiennent aujourd'hui des rapports apaisés, et le prévenu voit régulièrement ses enfants. Son avocate tient à préciser : « Mon client a spontanément reconnu les faits. Il a lui-même appelé son beau-père, le père de sa femme, pour qu'il vienne calmer les choses. » Le prévenu dit « tout regretter ».

 

Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis.

Article publié dans Ouest France, 24 août 2007.

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