Hulot, pourquoi ça marche
Nicolas Hulot est devenu incontournable dans le débat politique. En quelques semaines, il est passé du statut d’animateur télé à celui de porte-parole de la défense de l’environnement et même candidat potentiel. Les prétendants à l’Elysée se l’arrachent, sa caution devient indispensable, son pacte écologique est signé par les partis de gauche comme de droite.
Alors que les Verts s’enfoncent dans les sondages, Nicolas Hulot, lui, a décollé. Début décembre, il a obtenu 87% de bonnes opinions dans un sondage IFOP/Paris Match ; un record qui suscite l’inquiétude des Verts, crédités de 2% des intentions de vote. C’est là une différence majeure, remarquent les instituts de sondage : « Il y a une différence entre l’appréciation (que l’on peut avoir d’une personnalité) et la traduction en termes d’intentions de vote », souligne Jean-Daniel Lévy, directeur des études à CSA. « Et ça change tout », explique Jean-François Doridot Directeur adjoint d’Ipsos Public Affairs, avant d’ajouter : « Il faut comprendre que Nicolas Hulot bénéficie d’une popularité importante parce qu’il est en dehors du jeu politique », et en dehors du débat gauche/droite : « Tant qu’il n’est pas candidat, les principaux concurrents se positionnent gentiment autour de lui ».
La popularité de Nicolas Hulot est d’autant plus grande actuellement que ses idées sur la protection et l’environnement apparaissent très consensuelles. Pour beaucoup d’électeurs, l’environnement, c’est lui. « Si on dit oui à l’environnement, c’est lui qui apparaît porteur de ce message et il jouit d’une forte notoriété », souligne Jean-Daniel Lévy.
Ira, ira pas?
La démarche de Nicolas Hulot n’était pourtant pas initialement conçue pour le mener à entrer dans la course présidentielle. Il cherchait à promouvoir ses idées et à les imposer dans la campagne ; la machine s’est emballée. L’intéressé est entré dans « une phase de réflexion », explique Mathilde Oudain, de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme. Une phase de réflexion avant qu’il ne rende public sa décision, en janvier.
Et aujourd’hui les pronostics vont bon train sur une éventuelle candidature. Les candidats de gauche l’en dissuadent de peur d’être affaiblis : « Nicolas Hulot a tendance à prendre des voix à gauche alors qu’historiquement il était perçu comme proche de Jacques Chirac » explique Jean-Daniel Lévy pour CSA. Pourtant, en se prononçant en faveur de Nicolas Hulot, les électeurs n’ont pas l’impression de se disperser. « Voter pour lui n’apparaît pas comme un risque d’affaiblir la gauche, à la différence de Voynet », conclue Jean-Daniel Lévy. Alors ira, ira pas ? Son attaché de presse, Manuela Lorand, s’agace : « Il se décidera en janvier ».
Alors que les Verts s’enfoncent dans les sondages, Nicolas Hulot, lui, a décollé. Début décembre, il a obtenu 87% de bonnes opinions dans un sondage IFOP/Paris Match ; un record qui suscite l’inquiétude des Verts, crédités de 2% des intentions de vote. C’est là une différence majeure, remarquent les instituts de sondage : « Il y a une différence entre l’appréciation (que l’on peut avoir d’une personnalité) et la traduction en termes d’intentions de vote », souligne Jean-Daniel Lévy, directeur des études à CSA. « Et ça change tout », explique Jean-François Doridot Directeur adjoint d’Ipsos Public Affairs, avant d’ajouter : « Il faut comprendre que Nicolas Hulot bénéficie d’une popularité importante parce qu’il est en dehors du jeu politique », et en dehors du débat gauche/droite : « Tant qu’il n’est pas candidat, les principaux concurrents se positionnent gentiment autour de lui ».
La popularité de Nicolas Hulot est d’autant plus grande actuellement que ses idées sur la protection et l’environnement apparaissent très consensuelles. Pour beaucoup d’électeurs, l’environnement, c’est lui. « Si on dit oui à l’environnement, c’est lui qui apparaît porteur de ce message et il jouit d’une forte notoriété », souligne Jean-Daniel Lévy.
Ira, ira pas?
La démarche de Nicolas Hulot n’était pourtant pas initialement conçue pour le mener à entrer dans la course présidentielle. Il cherchait à promouvoir ses idées et à les imposer dans la campagne ; la machine s’est emballée. L’intéressé est entré dans « une phase de réflexion », explique Mathilde Oudain, de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme. Une phase de réflexion avant qu’il ne rende public sa décision, en janvier.
Et aujourd’hui les pronostics vont bon train sur une éventuelle candidature. Les candidats de gauche l’en dissuadent de peur d’être affaiblis : « Nicolas Hulot a tendance à prendre des voix à gauche alors qu’historiquement il était perçu comme proche de Jacques Chirac » explique Jean-Daniel Lévy pour CSA. Pourtant, en se prononçant en faveur de Nicolas Hulot, les électeurs n’ont pas l’impression de se disperser. « Voter pour lui n’apparaît pas comme un risque d’affaiblir la gauche, à la différence de Voynet », conclue Jean-Daniel Lévy. Alors ira, ira pas ? Son attaché de presse, Manuela Lorand, s’agace : « Il se décidera en janvier ».